(Le Nouveau Gabon) - La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et le Tchad ont condamné le 30 août le coup d’État militaire au Gabon et ont demandé le retour instantané et rapide à l’ordre constitutionnel.
« En se conformant aux principes fondamentaux sous-tendant le Traité de la CEEAC, la Commission de la Ceeac condamne fermement le recours à la force comme voie de résolution des conflits politiques et d'accès au pouvoir et en appelle au génie politique du peuple Gabonais pour qu'il puisse, dans un dialogue républicain, prendre toutes les dispositions pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel », a écrit la Commission de la CEEAC dans un communiqué signé le 30 août.
Le président en exercice de la Cemac et président de la République centrafricaine, Pr Faustin Archange Touadera, a pour sa part, rappelé que tout changement anticonstitutionnel de gouvernement constitue une violation intolérable des principes fondateurs de la Communauté. Il a également a appelé « au respect physique et à la libération immédiate et sans condition » du président de la République, Ali Bongo Ondimba, et des membres de sa famille. Dans le même sens, le Tchad a demandé aux « militaires de veiller à la sécurité et à l’intégrité physique du président Ali Bongo et de sa famille ».
Par ailleurs, la Commission Ceeac comme celle de la Cemac et le Tchad, soutient qu’elle continue de suivre de près la situation dans le pays en attendant la convocation imminente d'une session extraordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement, en format Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (Copax), en vue d'un examen approprié de la situation politique et sécuritaire au Gabon et de la détermination de la voie à suivre.
Avant ces institutions, l’Union africaine, l’Organisation des Nations Unies (ONU), la France, les Etats-Unis… ont condamné plus tôt le 30 août le coup d’État. Mais, pour l’instant, des pays voisins au Gabon comme le Cameroun, le Congo, la Guinée équatoriale, et plusieurs autres pays de la sous-région n’ont pas réagi à ce coup d’État.
La rédaction
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