(Le Nouveau Gabon) - Le plan de réinstallation des populations impactées par l’aménagement de la ligne hydroélectrique de Ngoulmendjim est désormais bouclé. Réalisé par le bureau international Artelia, appuyé par le bureau d’étude gabonais Géo-guide, ce plan recense 552 parcelles, 156 maisons habitées et 561 personnes impactées par les travaux. Ceux-ci consistent à la construction d’une ligne de transport de 225 kV reliant le poste de départ Ngoulmendjim (10,5 kV/225 kV) et le poste d’arrivée Ntoum 2 (225 kV/90 kV), explique Asokh Energy. C’est la société chargée de construire, gérer et exploiter l’infrastructure pendant une durée de 25 à 30 ans.
À en croire des responsables d’Asokh Energy, le budget de la réinstallation « devrait avoisiner les 14,8 millions d’euros soit 9,7 milliards de FCFA. Alors, toutes les pertes identifiées seront compensées », souligne l’entreprise qui soutient que les pertes identifiées sur le long de la ligne hydroélectrique sont évaluées à 4,1 milliards FCFA. Ces pertes concernent des maisons d’habitation, des biens agricoles, des parcelles cultivables, des arbres fruitiers, des commerces, etc.
Les personnes impactées seront réinstallées dans une zone de relogement située à Ntoum, où trois sites ont d’ores et déjà été identifiés pour leur relogement, informe Asokh Energy.
D’autres personnes pourraient rejoindre la liste des populations déjà identifiées. Car, à en croire l’entreprise détenue à 60 % par le Groupe Eranove et 40 % par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), seules 97 % des populations impactées figurent dans la liste déjà établie. Et actuellement, le traitement des réclamations reçues se poursuit.
Le projet de construction de la ligne de transport de l’électricité de Ngoulmendjim relie Ndouaniang à Ntoum 2 (Okolassi). Le projet est développé par le consortium Gabon Power Company (GPC), filiale détenue à 100 % par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), et le groupe industriel panafricain Eranove.
Le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW) devrait contribuer à l’augmentation de la part de l’hydroélectricité dans le mix électrique à hauteur de 7 % et créer 1 000 emplois. Les travaux devraient démarrer en mars ou avril 2023 selon Asokh Energy.
Sandrine Gaingne
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