(Le Nouveau Gabon) - Le volet mobilisation des financements dans le cadre du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW), localité située à 125 km de Libreville sur le fleuve Komo, se précise.
Ainsi, apprend-on, la société Gabon Power Company (GPC), filiale détenue à 100 % par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), en partenariat avec le groupe industriel panafricain Eranove, a rencontré du 22 au 23 février, les représentants des organismes prêteurs du projet Ngoulmendjim. Le mandat d’arrangement est porté par le groupe Banque africaine de développement et le mandat de structuration par la Standard Chartered Bank.
« La série de réunions, dédiées au lancement des “due diligence” (vérifications nécessaires : Ndlr) techniques, juridiques, financières et environnementales, a permis de fixer les objectifs de levée de fonds du projet, à hauteur de 180 millions d’euros auprès de bailleurs institutionnels et de 150 millions d’euros auprès de banques commerciales » renseigne la GPC. Ce qui fait en tout 330 millions d’euros recherchés sur le marché financier, soit 216,6 milliards de FCFA.
Au regard de ce montant, l’on note que la GPC a revu ses ambitions financières à la hausse, car en novembre 2021, l’entreprise indiquait plutôt qu’elle voulait lever 300 millions d’euros (196,7 milliards de FCFA) sur le marché financier international, soit 30 millions d’euros de moins sur les ressources actuellement recherchées sur le marché. Toutefois, la GPC n’explique pas cette hausse de ses ambitions financières.
Le projet de centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim vise un productible annuel équivalent à 550 GWhs, et a également pour ambition de générer 1000 emplois directs et indirects. Cette centrale hydroélectrique est réalisée dans le cadre d’un accord de type build–own–operate–transfer (BOOT) qui comprend la conception, le financement, la construction et la gestion du projet. Les travaux auraient dû démarrer depuis 2019, mais la mobilisation des ressources financières évolue lentement.
Sylvain Andzongo