(Le Nouveau Gabon) - Pour financer la construction de la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (82 MW) sur la rivière Komo, le consortium Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS)-Eranove, veut lever 300 millions d’euros (196,7 milliards de FCFA) sur le marché financier international, informe FGIS. Pour cela, le Groupe industriel panafricain Eranove et Gabon Power Company (GPC), filiale détenue à 100 % par le FGIS, ont signé le 22 novembre 2021 les mandats pour la levée de fonds.
Il s’agit d’un mandat d’arrangement porté par la Banque africaine de développement (BAD) et un mandat de structuration porté par Standard Chartered Bank (SCB). Pour le compte du consortium FGIS-Eranove, ces deux structures financières sont désormais chargées, d’identifier les institutions financières qui participeront au financement du projet et instruire le dossier avec pour finalité la signature des accords de crédit et le démarrage de la construction, détaille un communiqué du consortium publié par l'Agence Ecofin.
« La signature de ces mandats est un progrès notable vers le financement effectif de ce projet de centrale hydroélectrique, qui répond aux meilleurs standards internationaux dans les domaines environnementaux, sociaux et sociétaux, comme l’a confirmé l’évaluation indépendante menée avec l’outil ESG de l’Association internationale d’hydroélectricité (IHA) », a commenté Marc Albérola, Administrateur, directeur général du Groupe Eranove.
Pour sa part, l’Administrateur-directeur général du FGIS a affirmé que « cette signature est non seulement le témoignage de la confiance des investisseurs internationaux comme Eranove dans la viabilité économique de projets portés par Gabon Power Company mais aussi un encouragement à la poursuite de notre mobilisation en faveur de l’investissement responsable ».
Développée par Asokh Energy, coentreprise gabonaise (JV) créée par le consortium FGIS-Eranove, la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim permettra de subvenir à la demande croissante d’énergie électrique du Gabon. Notamment celle de Libreville, qui abrite plus de la moitié de la population du pays. L’infrastructure va aussi accroître la part d’énergie renouvelable du mix de production d’énergie électrique au Gabon. La construction de cette centrale participera enfin à la création de 800 à 1 000 emplois directs pendant la construction et de nombreux emplois indirects, selon FGIS.
Le démarrage des travaux d’aménagement électrique de cette centrale était prévu pour cette année. Les populations restent dans l’attente du lancement des travaux.
S.G.
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