(Le Nouveau Gabon) - Après six jours de consultation et de travaux successifs, les différents acteurs du secteur de l’éducation, ont procédé à la signature ce dimanche 12 mars, du rapport pour une sortie de crise dans le secteur de l’éducation, indiquent des sources proches du dossier.
Appelé plan Martine Oulabou, ce document prend en compte les attentes des enseignants, des parents, des élèves mais aussi des étudiants. Il prévoit : l’évaluation des enseignants par les apprenants (dont les critères seront définis d’un commun accord avec certains acteurs de l’éducation); la promotion des programmes académiques qui ne valorisent que la culture et la morale gabonaise ; la rédaction conjointe d’un code de bonne conduite garantissant les intérêts des apprenants et des enseignants et l’organisation des cours de rattrapages gratuits pour les élèves en classe d’examens en cas de sortie de crise d’ici le 20 mars.
Dans le même ordre, ce rapport suggère la mise en place d’un «plan d’urgence académique pour l’année 2016-2017 en cas de sortie de crise d’ici le 20 mars 2017».
Pour rappel, lors de la rencontre du 7 mars dernier l’ensemble des acteurs avaient décidé du gel des cours jusqu’au 20 mars et avaient appelé à l’ouverture des négociations à la date butoir du 20 mars. Ils avaient ainsi exigé des préalables à toute ouverture de négociation.
Ces préalables comprenaient entre autres : la levée de la mesure de suspension de solde et de radiation des enseignants et autres personnels de l’éducation ; l’annulation et le retrait de l’attestation spéciale de présence au poste, l’annulation des affectations arbitraires des syndiqués et leaders syndicaux, le paiement de solde des vacations et de la PIP du deuxième trimestre 2015.
Autres préalables avancés par les partenaires sociaux, la fixation de la date de l’organisation du concours interne d’entrée à l’ENS ; la régularisation de la situation des étudiants envoyés dans les établissements privés, l’annulation de la mesure portant inscription à l’Université Omar Bongo sur la base des procès-verbaux de l’année antérieure ; l’annulation de l’inscription en Master conditionnée par l’obtention d’une moyenne supérieure ou égale à 12/20 en année de licence avec effet rétroactif ; la reprise des inscriptions des anciens et nouveaux étudiants à l’Université Omar Bongo ; le paiement intégral des arriérés de bourse des élèves et étudiants ; mais aussi le départ du ministre de l’Education Nationale, qui selon eux demeure «un obstacle à la négociation».
Stéphane Billé