(Le Nouveau Gabon) - Dans une note signée le 4 octobre dernier, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a annoncé la suspension « à titre conservatoire » de Jean Eric Raynald Ndama, Président-directeur général de La Poste SA, ainsi que de dix autres cadres de cette société publique, parmi lesquels Gisèle Eyang Nze, directrice générale adjointe, Charles Dovoué, secrétaire général, et des comptables de l’entreprise.
Cette décision, qui prend effet immédiatement, a été motivée par des irrégularités relevées dans la gestion de la société postale publique du Gabon. Il est reproché à Jean Eric Raynald Ndama et à ses principaux collaborateurs une « gestion opaque présentant des irrégularités de nature à mettre en péril La Poste SA », selon la note de la ministre de la Communication.
Jean Eric Raynald Ndama est suspendu environ un an après sa nomination à ce poste, où il avait succédé à Aimerik Leboussi Alibalah. En effet, il avait été nommé le 23 octobre 2023, avec pour mission principale de relancer cette structure publique, en augmentant ses ressources propres afin de réduire progressivement sa dépendance aux subventions de l’État. Depuis plusieurs années, La Poste SA peine à s’imposer sur le marché postal national, en grande partie à cause de la mauvaise gestion de ses différents dirigeants, qui se sont succédé à sa tête, ainsi qu'une dette colossale.
Ces difficultés se manifestent notamment par l’incapacité de l’entreprise à honorer ses engagements envers ses employés et épargnants, ainsi que par son incapacité à rembourser les épargnants de la filiale en liquidation, PosteBank, en plus des grèves à répétition. Jean Eric Raynald Ndama n’a donc pas pu atteindre les objectifs qui lui avaient été fixés. D’après certaines sources au sein de l’administration gabonaise, la suspension du directoire de l’entreprise vise à redresser cette structure et à lui éviter la faillite.
SG