(Le Nouveau Gabon) - Le 18 juillet dernier, la ministre de la Pêche et de la Mer, Chantal Loupdi, a reçu une délégation de l’Union européenne, conduite par le représentant de cette institution au Gabon, Helmut Kulitz, pour l’ouverture de nouvelles négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche au thon.
Ces négociations qui interviennent plusieurs mois après le terme du précédent accord expiré depuis 2016, après 19 ans d’effectivité, font suite à la décision prise par le Gabon, le 28 avril 2017, de parvenir à un nouvel accord plus équilibré et plus juste sur la pêche au thon au large de ses côtes.
Cela parce que le dernier accord, dans ce cadre, ne profitait pas assez au Gabon. Et surtout qu’il accordait aux navires européens de traquer le thon au large de ses côtes, faisant ainsi du Gabon le premier pool d’approvisionnement de l’Union européenne.
C’est donc face à tous ces dysfonctionnements que le Gabon a opté pour un nouvel accord afin que soient appliquées de nouvelles orientations en termes de gestion durable de ses ressources halieutiques. L’objectif du pays étant d’obtenir un accord gagnant-gagnant pour les parties concernées.
Aussi, bien au-delà de cet accord de pêche, les différentes parties ont discuté des modalités de formations professionnelles des jeunes gabonais et gabonaises qui travaillent dans le secteur de la pêche artisanale, professionnelle, informelle…
Selon Helmut Kulitz, « le premier aspect de cette rencontre est l’accord de pêche qui lie l’UE et le Gabon depuis plus de 30 ans et les négociations sur son renouvellement. Nous avons, au cours de cette réunion, identifié le chronogramme des rencontres, pour voir où, quand et comment renouveler cet accord.», a-t-il déclaré.
Il faut préciser qu’avec un peu plus de 800 km de côtes, le Gabon regorge d’une diversité halieutique immense, dont la production thonière représente entre 15% et 20% de toute la production ouest atlantique. Fort de ce potentiel, le pays constituerait le premier pool d’approvisionnement de cette espèce pour l’Union européenne.
Stéphane Billé