(Le Nouveau Gabon) - Décidé à faire son retour au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) huit ans après son exclusion, le Gabon prépare en ce moment son dossier de réintégration. Mis en place pour conduire ce processus, les membres du Groupement d’intérêt de l’ITIE espèrent déposer le dossier de candidature du Gabon au courant du troisième trimestre 2021. L’information a été donnée, le 3 mai dernier, au cours de la première session ordinaire dudit groupement.
« Nous sommes en train de réfléchir au plan de travail qui doit être présenté à Oslo (Norvège) avant le dépôt de candidature qui devrait se faire normalement au courant du troisième trimestre 2021, si nous sommes à jour dans nos travaux. Nous avons un certain nombre d’actions à poser : préparer ce plan de travail et réfléchir à la constitution du dossier de candidature du Gabon », a déclaré Léontine Tania Oyouomi-Loumbou, présidente du Groupement d’intérêt de l’ITIE Gabon.
À ce jour des actions ont déjà été menées par le groupe. Il s’agit d’une tournée médiatique pour essayer d’expliquer à la population l’importance pour le Gabon de repartir vers cette initiative. Il y a aussi eu une session de formation avec Oslo, siège du secrétariat international de l’ITIE, pour être en capacité de répondre aux nouvelles exigences. Et « aujourd’hui, la tenue de cette session prouve que nous sommes en capacité de réfléchir tous ensemble et de penser le modèle qu’on pourra présenter pour défendre les couleurs du Gabon », a expliqué Léontine Tania Oyouomi-Loumbou.
C’est le 14 mai 2004 que le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE avant d’être suspendu en 2013 pour non transparence dans la gouvernance des industries extractives. Dans son programme triennal de réformes économiques et financières signé avec le Fonds monétaire international (FMI), le pays s’était engagé à réintégrer cette initiative pour la bonne gestion des ressources pétrolières, gazières et minières.
L’ITIE exige aux pays membres de rendre publiques toutes les informations liées à l’exploitation des ressources naturelles. Pour le Gabon, il s’agit du pétrole, du gaz et des mines. « Le plus difficile reste à faire. Ce n’est pas tant de désigner les membres, de tenir les réunions, le plus difficile va être le maintien du rythme de publication des rapports avec un budget conséquent et la divulgation », explique Marc Ona Essangui, membre de la société civile.
Brice Gotoa
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