(Le Nouveau Gabon) - Comme ils se sont engagés auprès du Fonds monétaire international, les autorités commencent à prendre des mesures pour réintégrer le Gabon dans l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE) pour assurer la transparence et la bonne gouvernance des revenus du secteur extractif. Le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, a présidé, le 11 décembre, la cérémonie d’installation d’une équipe qui devra conduire le processus vers une nouvelle adhésion du pays à l'ITIE.
Dénommé Groupement d’intérêt de l’Initiative sur la transparence des industries extractives, cette équipe sera dirigée par Léontine-Tania Oyouomi-Loumbou, diplômée en droit et finances. « Il nous revient désormais, assistés par la société civile, les administrations sœurs et les entreprises actives dans le secteur de l’extraction, de satisfaire pleinement aux exigences et critères fixés par l’ITIE tant sur les données de production inhérentes à notre secteur d’activités que sur la gestion des ressources naturelles afin de donner toutes les assurances devant concourir à une proche préadhésion », a-t-elle déclaré.
Le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013. Et dans son programme triennal de réformes économiques et financières signé avec le FMI, soutenu par mécanisme élargi de crédit (MEC), le pays s’était engagé à réintégrer cette initiative. Mais, jusqu’à la fin du programme, le 18 juin 2020, cela n’avait pas toujours été fait.
« Nous restons déterminés à mettre en œuvre les réformes restant sous le programme MEC, en particulier l’application à l’initiative sur la Transparence dans les industries extractives (ITIE) », avait, néanmoins, rassuré l’alors ministre de l’Économie et des Finances, Jean-Marie Ogandaga. C’était dans la lettre d’intention adressée au FMI, le 3 avril 2020, pour solliciter l’assistance financière de l’institution de Bretton Woods, au titre de l’instrument de financement rapide (IFR), pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19.
« Aucun effort ne sera donc ménagé pour afficher une totale transparence dans la communication des revenus découlant de l’octroi de permis pétroliers, concessions minières ou aurifères et de leur gestion afin de rassurer l’opinion publique et nos partenaires internationaux sur le fonctionnement de nos activités et de mieux en cerner les incidences sur notre économie », a d’ailleurs indiqué la nouvelle présidente du Groupement d’intérêt de l’ITIE.
Brice Gotoa