(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre des travaux de réhabilitation en cours du chemin de fer gabonais, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a mis sur pied une usine de production à Booué, dans le département de Lopé, partie centre du pays. Celle-ci sert à la fabrication des traverses bibloc (en béton) qui remplaceront celles en bois.
« Nous constatons aujourd’hui que cette usine est opérationnelle et qu’elle va respecter les délais fixés, notamment la production de 1 million de traverses en béton à l’échéance 2024 », a souligné Félix Onkeya, président du comité de suivi du Programme de remise à niveau de la voie (PRN), en marge de la récente visite d’inspection du ministre des Transports, Brice Paillat.
En optant pour ce nouveau type de traverses, la Setrag entend doubler leur durée de vie : 50 ans contre 25 ans maximum pour les traverses en bois. Selon ses responsables, l’usine a déjà produit plus de 340 000 traverses après quatre années d’activité.
En mars dernier, la Setrag, filiale du groupe français Eramet, a révélé que le taux d’exécution du PRN a atteint plus de 21% avec la pose de 138 km de traverses. Son budget de financement, qui bénéficie d’un soutien de l’État gabonais grâce à l’appui de l’Agence française de développement (AFD), a été revu à la hausse à 333 milliards FCFA (622 millions USD) au lieu des 207 milliards comme annoncé au départ. Selon les prévisions du gouvernement, la livraison du chantier pourrait intervenir bien avant l’échéance de 2024.
L’autre volet du chantier comprend le traitement complet des 83 zones identifiées comme instables, la réhabilitation et la construction des gares. Une fois achevé, ce programme vise à doubler la capacité de transport du Transgabonais. Le réseau accueille actuellement 330 000 voyageurs par an et a transporté 6 millions de tonnes de marchandises et minerai (en 2019). Depuis la mise en service en 1986, les chemins de fer du Gabon et les 648 km reliant Franceville à Libreville n’avaient pas subi de travaux majeurs.
Romuald Ngueyap
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