(Le Nouveau Gabon) - L’un des points saillants du projet de Code de travail, adopté au cours du conseil des ministres du 19 février dernier, concerne l’exercice du droit de grève.
Ce document, qui doit encore être adopté par le Parlement, augmente la durée du préavis de grève au Gabon. Elle progresse de 5 jours à 10 jours. Selon ledit projet Code, cela est fait « afin de favoriser le dialogue social ». Les partenaires sociaux auront donc plus de temps pour les négociations afin d’éviter d’en arriver à la grève proprement dite.
Sur un autre plan, ce projet de Code précise les modalités de l’obligation du service minimum (art. 383) pour toutes les entreprises lors du déclenchement d’un mouvement de grève. « Il est de trois heures de temps de travail journalier, réparties sur la journée en dehors des heures de pause », apprend-on.
« En cas de non-respect du service minimum dans les conditions prévues par les dispositions en vigueur, l’employeur peut procéder sur avis de l’administration, à la réquisition du personnel pour garantir le minimum des activités, sans pour autant dépasser 20% de l’effectif de l’entreprise », précise le document.
Selon le ministère en charge du Travail, ces réforment s’inscrivent, entre autres, dans la volonté du gouvernement de développer le dialogue social. Car, si un rapport officiel sur l’impact des grèves au Gabon n’a pas encore été produit, la présidence de la République, en novembre 2020, a, par exemple estimé, qu’un récent débrayage des régies financières entamées le 13 juillet 2020 a engendré environ 30 à 40 milliards de FCFA de retard de recettes par mois. Ce qui faisait environ 200 milliards de FCFA de retards de recettes pour l’État au bout de cinq mois de grève.
Sylvain Andzongo
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