(Le Nouveau Gabon) - Au cours du sommet des Nations Unies sur la biodiversité (COP16), qui se déroule actuellement à Cali, en Colombie, le Gabon a obtenu des promesses de financement de 60 millions de dollars (soit un peu plus de 36,2 milliards de FCFA) pour renforcer la protection de ses forêts. Ce financement sera octroyé par la France, le Fonds d’amorçage des partenariats pays, le projet Finance for Permanence opéré par l’ONG The Nature Conservancy (TNC), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à travers l’Initiative mondiale pour la finance de la biodiversité (BIOFIN). Ces acteurs se sont engagés à soutenir les efforts du Gabon pour la préservation de son environnement et la lutte contre le changement climatique, en raison de son rôle clé dans la conservation de la forêt du bassin du Congo, souvent qualifiée de « poumon vert » de l'Afrique.
Ce partenariat engage le Gabon, avec l’appui de ses partenaires, à soutenir et étendre le réseau d'aires protégées et conservées, visant à protéger 30 % des terres et des mers d'ici à 2030. L’accent sera mis sur les zones à forte intégrité écologique, riche biodiversité et haut stock de carbone, dans un cadre de développement durable au profit des communautés, avec un soutien particulier pour l’atténuation des conflits entre l’homme et la faune. Le Gabon devra également investir dans la gestion durable des forêts, les chaînes de valeur durables et la valorisation du capital naturel, en s’appuyant sur les projets existants. Par ailleurs, ce financement renforcera les capacités matérielles, financières et humaines de la recherche scientifique au niveau national et intensifiera la lutte contre la criminalité environnementale liée au trafic de bois, d’espèces sauvages, à la pêche illégale et à l’extraction minière illégale.
Le financement annoncé par la France et ces partenaires internationaux viendra appuyer ces initiatives, sous réserve d’un accord concernant le plan de mise en œuvre du partenariat et son déploiement effectif. Cet appui financier pourrait être complété par un soutien technique en fonction des avancées, dans la perspective d’un engagement à long terme. « Ce partenariat reste ouvert à de nouveaux acteurs engagés pour la préservation de notre patrimoine naturel », soulignent les signataires, appelant à une mobilisation internationale accrue pour soutenir cette initiative pionnière en Afrique centrale.
Rappelons que le Gabon a adopté, ces dernières années, de multiples réformes pour la protection de ses forêts, un engagement maintes fois récompensé au niveau international. À noter que le Gabon est aujourd'hui le deuxième pays le plus boisé de la planète, avec 88 % de sa surface couverte par des arbres, selon des données officielles.
SG
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