(Le Nouveau Gabon) - Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba, a officiellement pris fonction comme « président de la transition » ce lundi 4 septembre à Libreville. Il a presté serment sur « une charte de la transition » devant un parterre d’invités constitués notamment des membres du gouvernement dissous, dont le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et la vice-présidente Rose Christiane Ossouka Raponda. Tous deux ont suivi l’allocution d’investiture du nouvel homme fort du Gabon, assis au premier rang.
En prenant le pouvoir le 30 août, la junte avait annoncé la « fin du régime en place » peu de temps après la proclamation de la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 2009. « C’est sans aucune violence, sans heurt et sans effusion de sang que le Comité pour la transition et la restauration des institution (CTRI) a changé le régime en place qui confisquait le pouvoir des institutions de la République depuis plusieurs années, au mépris flagrant des règles démocratiques », a déclaré le nouveau chef de la transition, qui assure vouloir « préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la charte de la transition et la loi » et de « préserver les acquis de la démocratie ».
En prêtant serment lundi dans son costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (GR), l’unité chargée de la protection du président de la République qu’il commandait depuis deux ans jusqu’au putsch, le général Brice Oligui Nguema a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition, en organisant « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles dans la paix sociale ». Mais il ne donne toujours pas de date, continuant à entretenir le flou sur la durée de la transition. Il a simplement annoncé la mise en place, « dans quelques jours », d’un gouvernement composé « de gens expérimentés et de personnes à la compétence avérée » qui devra notamment travailler au « retour des exilés politiques » et « amnistier les prisonniers d’opinion ».
Patricia Ngo Ngouem
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