(Le Nouveau Gabon) - Après le coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, ne veut pas se précipiter pour l’organisation de nouvelles élections dans le pays. Car pour lui, organiser des élections à la hâte, risquerait de perpétuer les erreurs du passé et de maintenir les mêmes personnes au pouvoir.
« Nous avons dissout les élections. Nous repartirons vers de nouvelles élections, mais, pas avec le même mode. Nous allons mettre en place une nouvelle constitution. Elle sera écrite par le clergé, les membres de la société civile, les politiques, tout le monde…, avec la limitation des mandats et une élection à deux tours. On fera cette constitution et vous allez voter au référendum. Une constitution où tous les Gabonais vont se reconnaître », a déclaré le général Brice Oligui Nguema, président de la transition au cours d’une rencontre avec la presse le 2 septembre dernier.
Puis, « on va sceller la constitution et mettre les gardes-fous militaires. Celui qui veut tricher, ou qui veut déborder, l’armée le déchoit. Et après la constitution, on va s’attaquer au code électoral qui était aussi mal construit. Et une fois qu’on termine avec le code électoral, on va vers les élections. Et vous aurez des élections crédibles, où vous allez vous reconnaître, où le perdant reconnaît sa défaite… Mais, nous demander d’aller vite, je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Avec tous les problèmes cités, s’il faut les résoudre, il faut du temps », a-t-il poursuivi.
Ces propos du président de la transition laissent entendre que la durée de la transition pourrait être longue. On aura des précisions sur sa durée exacte à l’issue de la prestation de serment du général Oligui Nguema comme président de la transition ce 4 septembre 2023. Une prestation de serment qui marque le début de la période de transition au Gabon.
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