(Le Nouveau Gabon) - Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui a pris le pouvoir au Gabon, a décidé le 2 septembre de la réouverture, « avec effet immédiat », des frontières terrestres, maritimes et aériennes. Cette mesure avait été instaurée le 30 août dernier par le CTRI qui annonçait avoir mis « fin au régime en place », et indiquait que les frontières seront fermées « jusqu’à nouvel ordre ».
Dans un communiqué lu samedi dernier sur la télévision nationale par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, la junte explique que cette mesure a été prise dans le souci de « préserver le respect et l’état de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde ». Après le putsch au Gabon et la fermeture de l’aéroport de Libreville, Air France avait annoncé l’annulation de ses deux vols du 31 août reliant respectivement Paris-Charles de Gaulle à Libreville et Libreville à Paris-Charles de Gaulle. Le Gabon est une destination privilégiée pour la compagnie aérienne française qui y effectue sept vols par semaine.
Le porte-parole du CTRI précise que « les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leurs documents de voyage », compte tenu du couvre-feu toujours en vigueur de 18h à 6h dans le pays. La levée de la fermeture des frontières intervient à la veille de la prestation de serment du général Brice Olingui Nguema comme président de la transition devant la Cour constitutionnelle ce lundi 4 septembre.
Le CTRI avait annoncé jeudi avoir décidé du « rétablissement provisoire » de la Cour constitutionnelle, dissoute après le coup d’État militaire de mercredi dernier. Vendredi, le nouvel homme fort de Libreville a promis une nouvelle « Constitution qui va dans le sens des aspirations du peuple gabonais resté trop longtemps dans la souffrance » et un « nouveau code électoral », mais sans « précipitation ». Il n’a toutefois pas toujours annoncé la durée de la transition.
P.N.N
Lire aussi:
Au Gabon, les leaders religieux veulent connaître la durée de la transition