(Le Nouveau Gabon) - Les interruptions quotidiennes de l’alimentation en électricité devenues récurrentes ces derniers temps dans le Grand Libreville (province de l’Estuaire), sont causées par des dysfonctionnements sur le réseau gaz et une avarie d’un câble, indiquent le ministère de l’Énergie et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dans deux communiqués distincts rendus publics ce 16 avril 2024.
Il s’agit précisément des « dysfonctionnements du réseau gaz qui alimente les centrales thermiques d’Akournam et d’Alénakiri. À cela s’ajoute l’indisponibilité, pour cause d’avarie, du câble électrique souterrain de 90 000 volts reliant le poste de répartition très haute tension de Bisségué au poste source d’Ambowé, qui fait transiter 30% de la charge totale du Grand Libreville, indique la SEEG dans un communiqué rendu public le 16 avril 2024 », explique la SEEG.
Pour pallier ces perturbations, la SEEG travaille en ce moment pour le remplacement de la portion du câble en défaut. De même, des démarches sont en cours entre la SEEG et son fournisseur de gaz, en vue d’un retour à la normale qui reste conditionné par la stabilité des approvisionnements en gaz sur le parc de la centrale thermique d’Owendo, apprend-on.
Devenues récurrentes dans le Grand Libreville (Owendo, Akanda et Libreville) ces derniers mois, ces coupures d’électricité laissent penser que la SEEG, concessionnaire du secteur de l’eau et l’électricité au Gabon, a de plus en plus de mal à satisfaire la demande qui est croissante. Sur l’ensemble du territoire national, les clients n’ont de cesse de se plaindre de la qualité du service rendu. Plusieurs localités et quartiers souffrant du manque d’eau et d’électricité.
Et pour pallier ce déficit énergétique, les autorités de la transition prévoient de maximiser les efforts pour l’accroissement des capacités de production du système électrique national composé de Réseaux Interconnectés (RIC) à travers le développement de plusieurs projets contenus dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Entre autres, le développement des projets d’aménagement hydroélectriques de l’Impératrice Eugénie (120 MW), FE2 (56 MW) et de Kinguelé Aval (35 MW) qui permettront d’accroitre l’offre énergétique dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié, la Nyanga, de l’Ogooué-Ivindo, et du Woleu-Ntem.
Notons qu’en 2023, les capacités installées de l’énergie électrique au Gabon sont de 704 mégawatts (MW). D’ici 2025, le Gabon veut porter cette puissance électrique installée à 1280 MW. L’objectif étant de répondre à la demande projetée à environ 1039 MW, en privilégiant l’énergie hydraulique et solaire dont le potentiel pour le Gabon est estimé à environ 6000 MW.
SG
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