(Le Nouveau Gabon) - Les capacités installées de l’énergie électrique au Gabon en 2023 sont de 704 mégawatts (MW) dont 380 MW d’origine thermique (gasoil et gaz) et 324 MW d’origine hydraulique, qui représentent respectivement 54% et 46% de l’énergie électrique produite. Ces chiffres sont contenus dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT).
Parmi les infrastructures qui permettent au Gabon d’atteindre cette capacité installée, l’on peut citer la centrale thermique du Cap Lopez à Port-Gentil d’une capacité de 105MW. C’est une centrale de troisième génération qui fonctionne naturellement au gazole, au fioul et principalement au gaz. L’on peut également citer la centrale thermique à gaz d’Alénakiri dans la province de l’Estuaire, d’une puissance de 70 MW. A noter que l’électricité qui alimente la ville de Port-Gentil est produite à base du gaz des champs pétroliers.
Pour ce qui concerne l’énergie d’origine hydraulique, l’on peut citer le barrage hydroélectrique de Poubara (160 MW), celui de Tchimbélé, de Bongolo…
D’ici 2025, le Gabon veut porter cette puissance électrique installée à 1280 MW. L’objectif étant de répondre à la demande projetée à environ 1039 MW, en privilégiant l’énergie hydraulique et solaire dont le potentiel pour le Gabon est estimé à environ 6000 MW. Dans cette optique, plusieurs centrales hydroélectriques et solaires devraient voir le jour au Gabon. Il s’agit notamment du barrage de Ngoulmendjim (73 MW) dans l’Estuaire, des barrages des Chutes de l’impératrice (80 MW) et de Dibwamgui (30 MW) dans la Ngounié, du barrage de Kinguele Aval (35 MW),… ainsi que plusieurs centrales thermiques. Les autorités de la transition comptent également poursuivre les actions en cours conduites dans le cadre des activités menées par le Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC).
Cependant, plusieurs défis restent à relever pour la construction de ces infrastructures. Notamment, la mobilisation des financements auprès des bailleurs de fonds pour le financement des investissements de développement du secteur, la recherche des mécanismes pour baisser le coût de l’approvisionnement en énergie électrique dans les zones rurales caractérisées par une très faible densité de la population, la réduction de la forte dépendance de la production de l’énergie électrique des produits pétroliers qui alimentent des centrales électriques dont la part avoisine les 50 % de la capacité totale du pays. Et aussi, comme on peut le lire dans le PNDT, la très grande densité des forêts qui couvrent près de 4/5 du territoire national, rendent très onéreux les programmes d’électrification.
Malgré ces défis qu’il reste à relever, le Gabon se positionne en 2022, selon le rapport « The Energy Progress Report » de la Banque mondiale comme le pays le plus électrifié de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), avec un taux d’accès à l’électricité qui se chiffre à 91,6 %.
SG
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