(Le Nouveau Gabon) - Après environ 12 mois de travaux, la miellerie de Djoutou, située à une dizaine de kilomètres de Moanda (Haut-Ogooué), a été réceptionnée il y a quelques jours par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) en vue de sa rétrocession aux populations de cette localité qui regroupe six villages. Cofinancée par l’État gabonais et la Comilog via le fonds RSE (Responsabilité sociale de l’entreprise) pour environ 80 millions de FCFA, la nouvelle miellerie a une capacité de production de 600 ruches pour une fourniture de 120 Kg de miel par mois.
Elle ambitionne de soutenir le développement des activités génératrices de revenus et contribuer à la production d’un miel de qualité et naturelle. « Il y aura plusieurs associations et coopératives qui font dans la production du miel dans cette localité. L’idée est donc de regrouper tout ce miel, le tamiser et le rendre local, pour qu’il y ait une sorte de label Djoutou », a confié Wilson Pwaty responsable RSE de Comilog. « Les populations visent un Label Djoutou national, voire sous régional », poursuit-il.
Et pour l’atteinte de ces objectifs, les porteurs de ce projet ont été mis en relation avec l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) qui s’est porté garant pour accompagner les associations au niveau local, apprend-on. À travers ce projet qui bénéficie d’un appui technique de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), le Gabon et ses partenaires veulent s’acheminer vers une production industrielle du miel dans la localité de Djoutou, située entre Franceville et Moanda.
Dans cette veine, les apiculteurs de la localité qui, pour l’instant, produisent du miel de manière artisanale devront bénéficier des formations avant que leur soit rétrocédée l’infrastructure qui devrait contribuer à l’employabilité des jeunes de cette localité et ses environs, apprend-on.
La nouvelle miellerie est constituée d’un bâtiment d’une superficie de 152 m² qui comprend des zones de stockage, de vente, de maturation et de conditionnement, un séchoir, une salle de désoperculassions et d’extraction ainsi qu’un entrepôt, selon les explications de Yannick Mestre, le référent ingénierie de Comilog.
Rappelons que la livraison de cette infrastructure était prévue pour avril dernier. Selon la filiale du groupe français Eramet, le retard a été causé par les intempéries ainsi que les incidents sur la voie ferrée.
SG