(Le Nouveau Gabon) - Entre 2015 et 2017, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Agence d’exécution des activités de la filière Forêt et Bois (AEAFFB) ont mis en œuvre un projet intitulé « Appui à l’apiculture dans les forêts communautaires au Gabon». Cette approche s’inscrit dans le cadre des mécanismes visant à réduire la pauvreté en milieu rural par la valorisation des ressources forestières, tout en préservant leur capital naturel.
Dans une approche recherche-action, le projet d’ « Appui à l’apiculture dans les forêts communautaires au Gabon», s’est matérialisé par la mise en place d’un cadre d’initiations aux techniques de production et valorisation des produits apicoles. Les premières unités communautaires de production apicole ont été installées dans la forêt communautaire d’Ebyeng-Edzuameniène, site pilote du projet.
Le savoir-faire acquis sur ce site a été vulgarisé auprès de sept autres forêts communautaires bénéficiaires de cet appui. Au total, plus d’une cinquantaine d’hommes et de femmes apiculteurs ont pu bénéficier des formations collectives, d’un accompagnement technique de proximité, et d’outils de vulgarisation, de suivi et d’équipements.
Au terme de cette initiative qui a contribué à démontrer la possibilité d’allier développement et gestion durable des ressources forestières, plusieurs résultats satisfaisants ont été enregistrés, et ont mis en exergue le potentiel de l’apiculture et la nécessité d’organiser une activité durable autour de l’exploitation et la production du miel au Gabon.
Au regard des résultats le président de l’association A2E Ebyeng-Edzuameniène engagé dans l’apiculture juge l’expérience fructueuse. « Nous avons à travers ce projet, bénéficié d’un appui technique avancé qui nous a permis aujourd’hui, de produire une quantité de miel assez importante qui sera revendue jusqu’à la capitale. Les bénéfices tirés de cette vente, nous permettront de subvenir à nos besoins ainsi qu’à ceux de la communauté. », a-t-il expliqué.
En effet, l’apiculture permet de dégager un complément de revenus par la vente du miel et de ses produits dérivés, notamment les bougies et les produits cosmétiques réalisés à partir de la cire d’abeille. En outre, la présence de l’abeille favorise la pollinisation et améliore les rendements des plantes maraîchères et des arbres fruitiers. Ces revenus permettront de favoriser l’autonomisation des petits producteurs et de proposer une alternative à la coupe des arbres.
Stéphane Billé