« Le Parlement européen vient de trancher. Le gaz et le nucléaire sont désormais considérés comme énergies durables, ce qui ouvre de belles perspectives pour le gaz gabonais dans la production de l’énergie ». Dixit Alain Claude Bilie-By-Nze, ministre gabonais de l’Énergie et des Ressources hydrauliques.
Le Parlement européen vient de trancher. Le gaz et le nucléaire sont désormais considérés comme énergies durables, ce qui ouvre de belles perspectives pour le gaz gabonais dans la production de l'énergie.— Bilie-By-Nze (@BilieByNze) July 6, 2022
Le membre du gouvernement a réagi ainsi à la suite de la décision du Parlement européen qui a rejeté, le 6 juillet dernier, la proposition de loi s’opposant à l’inclusion des activités nucléaires et gazières dans la liste des activités durables sur le plan environnemental. Ainsi, le gaz et le nucléaire sont désormais classés parmi les énergies « vertes » dans l’Union européenne afin d’y attirer les investissements publics et privés. Cette décision prend effet dès le 1er janvier 2023.
Avec des réserves de gaz estimées à plus de 100 milliards de m3 (données du ministère du Pétrole), le Gabon envisage au cours des prochaines années de développer davantage ses ressources gazières. Ce, dans le but de générer de nouvelles sources de revenus dans un contexte de déclin de la production pétrolière. L’exploitation gazière pourrait aussi accélérer la transition énergétique et améliorer l’approvisionnement du territoire gabonais en gaz butane. À cet effet, les autorités gabonaises travaillent actuellement pour passer de l’utilisation du diesel au gaz tant dans le secteur de l’énergie électrique que dans le transport.
Pour y arriver, le Gabon devra notamment investir dans des projets de gaz comprimé, mettre en place des centres de conversion au gaz de pétrole liquéfié (GPL) et au gaz naturel comprimé (GNC) avec des équipements permettant de convertir les voitures au gaz naturel, installer des stations de gaz. Un argumentaire soutenu par Nila Geasolutions, une entreprise gabonaise de services pétroliers créée en 2014.
Sylvain Andzongo
Lire aussi:
Exploitation du gaz torché : Perenco et l’Etat du Gabon signent de nouveaux avenants
Yann L. Yangari : «Au Gabon, nous torchons environ 35 milliards de pieds cube de gaz »
Dans un contexte de crise pétrolière, le Gabon appelle à développer le gaz naturel