(Le Nouveau Gabon) - Dans l’optique de réussir sa transition énergétique, le Gabon a signé ce 11 novembre avec le pétrolier franco-britannique Perenco, deux avenants au contrat qui les lie dans le secteur pétrolier. Le premier est un avenant n°3 à la convention d’établissement du 12 juillet 2021 entre Pérenco et l’Etat du Gabon. C’est un contrat qui permettra à Perenco d’intensifier ses investissements dans les champs matures au Gabon. Et le 2e avenant finalise la cession des parts de Total à Perenco dans certains champs au Gabon.
« C’est une étape importante qui vient d’être franchie dans le cadre du partenariat stratégique qui lie l’Etat du Gabon à Perenco », a affirmé Adrien Broche, Directeur général de Perenco.
A travers ces nouveaux avenants, « il s’agit de pérenniser la vie des champs déjà existants, mais également, de regarder les autres énergies dont nous avons besoin et notamment le gaz pour lequel nous sommes longuement lancés dans le développement. A travers le gaz, nous avons notamment les exigences de réduction de gaz à effet de serre par le biais des gaz torchés que nous avons et qui va désormais être revalorisé et remis dans le circuit pour la production du Gaz de pétrole liquéfié (GPL) par Perenco », explique le ministre du Pétrole Vincent De Paul Massassa.
Selon le DG de Perenco, ça va se matérialiser de deux manières. « Au niveau du Cap Lopez, on va créer de fantastiques synergies pour l’Etat du Gabon et Perenco avec de nombreux investissements qui vont être réalisés dès 2022 pour moderniser ce terminal là et permettre de mutualiser l’activité de stockage et d'exportation du brut au Gabon. Et puis, sur des champs dont nous récupérons les participations, ce sont des champs matures mais, que nous allons moderniser, nous allons forer de nouveaux puits, produire plus de pétrole et aussi valoriser le gaz associé », explique le DG de Perenco. « Nous allons mettre en place des installations de compression pour pouvoir diminuer le gaz brulé. C’est notre engagement et notre devoir vis-à-vis du Gabon. Et ce gaz-là, nous allons continuer à le réinjecter dans le réseau de gaz commercial, pour fiabiliser la fourniture en gaz des centrales à gaz de Port-Gentil, et de Libreville. Mais aussi, alimenter la future usine de production de gaz domestique que nous allons installer en 2022 à Batanga », poursuit-il.
Selon les données communiquées par Yann Livulibutt Yangari, chef de la task force stratégie gazière du plan d’accélération de la transformation (PAT), le Gabon, torche environ 35 milliards de pieds cubes de gaz. Ce qui représente environ 200 mégawatts d’électricité. Et donc, ce gaz qui était inutilement brulé sera désormais exploité par la compagnie pétrolière Perenco notamment, pour la production de l’énergie électrique ainsi que pour alimenter les véhicules.
Sandrine Gaingne