(Le Nouveau Gabon) - Dans un communiqué du 9 novembre 2023, la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), le régulateur du marché financier de la Cemac, met en garde les populations contre une opération d’appel public à l’épargne initiée par la structure BMI Investissement Gabon. Pour le régulateur, cette opération est illégale. Car, ladite société procède à des publications et des diffusions, de prospectus qui invitent le public à souscrire des titres de crypto-monnaie promettant des gains importants. Alors qu’elle n’est pas habilitée à le faire. « La structure BMI Investissement Gabon ne figure pas sur la liste des organismes agréés par la Cosumaf et habilités à fournir le service de placement d’actifs numériques émis par appel au public. L’opération d’appel public à l’épargne ainsi engagée est illicite, parce que s’inscrivant en violation des dispositions sur l’appel public à l’épargne » prévues dans le règlement de la Cosumaf, précise Jacqueline Adiaba-Nkembe, président de la Cosumaf.
En effet, le mis en cause propose depuis plus d’un an des investissements en bitcoins avec des gains qui vont jusqu’à « 80% sur votre mise effectuée en 1h de temps seulement », soutient BMI Investissement Gabon. Soit des mises de 30 000 FCFA pour un gain de 270 000F, 50 000FCFA pour 580 000, …
La Cosumaf a adressé une injonction à BMI Investissement Gabon afin qu’elle cesse ces activités non réglementaires et invite le public et les investisseurs à ne pas souscrire à ces titres. Le régulateur annonce également avoir saisi les autorités judiciaires compétentes pour faire prendre les mesures qui s’imposent face à cette situation.
Cette opération de BMI Investissement Gabon rappelle l’affaire BR Sarl (Bâtisseur de richesse), une microfinance qui a exercé au Gabon de 2011 à 2015 et qui promettait aux populations des intérêts allant de 50% à 100% sur le montant épargné en trois mois. Les responsables de cette structure avaient par la suite quitté le pays avec l’épargne des clients. Soit plus de 18 000 épargnants qui continuent de réclamer leur argent.
SG
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