(Le Nouveau Gabon) - Huit ans après la fermeture de la microfinance Bâtisseur de richesse (BR Sarl), les ex-épargnants ne sont toujours pas entrés en possession de leur argent et ils espèrent grâce à l’intervention des autorités de la Transition trouver une solution à leur problème. À cet effet, ils se sont réunis ce 18 septembre à Port-Gentil pour appeler le président de la Transition à se saisir de leur dossier.
« Nous venons attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale, pour que nous soyons tout simplement entendu par le nouveau maître du Gabon, en la personne de M. Brice Clotaire Oligui Nguema. Nous espérons que notre situation puisse avoir un dénouement heureux, nous croupissons tous dans la misère, nous avons des enfants, des personnes qui ne sont plus de ce monde, nous demandons de lui que notre situation soit entendue », soutient Marie Cécile Price Ogoula, présidente du collectif des victimes de Port-Gentil.
18 000 épargnants de l’ex-microfinance sont concernés par cette situation. En effet, depuis la fermeture de l’établissement en 2018, plusieurs démarches ont été entreprises par ces épargnants avec le Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’État (Cappe) qui s’est saisi du dossier depuis quelques années. Dans ce cadre, ces épargnants ont déjà saisi le Tribunal international du commerce à Genève, en Suisse, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite du Gabon puis, la Cour de justice de la Cemac. Sans aucun aboutissement heureux jusqu’ici. Aujourd’hui donc, ils s’en remettent au président de la Transition espérant enfin entrer en possession de leur argent.
Rappelons que l’entreprise de microfinance BR Sarl a exercé au Gabon de 2011 à 2015. Cette microfinance promettait aux populations des intérêts allant de 50% à 100% sur le montant épargné en trois mois. Les responsables de cette structure avaient par la suite quitté le pays avec l’épargne des clients.
SG