(Le Nouveau Gabon) - Le secrétaire exécutif de l’ONG Brain-Forest, Marc Ona Essangui, propose au Gabon d’intégrer le bois dans le périmètre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
« Au Gabon, on a tendance à penser que les industries extractives c’est les mines, le pétrole et le gaz, mais je propose que le Gabon intègre le bois. Même si le bois n’est pas une industrie extractive, il constitue une source de revenus considérables pour le budget de l’État, mais malheureusement on note beaucoup plus de corruption dans ce domaine et effectivement il faut qu’il y ait une transparence dans le secteur bois », a déclaré Marc Ona Essangui à Le Nouveau Gabon.
Son plaidoyer s’appuie sur l’exemple d’un pays comme la Mauritanie qui a intégré la pêche dans l’ITIE. Pour l’acteur de la société civile, chaque pays peut, de manière souveraine, décider de quelle ressource il intégrer dans le périmètre de l’ITIE.
D’après Marc Ona Essangui, l’intégration des produits du bois dans l’ITIE devrait permettre de lutter efficacement contre la corruption dans le secteur. Surtout dans un contexte où les autorités mènent des actions pour avoir un contrôle accru sur le secteur. En mars dernier, le pays a procédé à la mise en place d’un système de traçabilité des produits bois à l’échelle nationale, qui permettra de lutter, selon le gouvernement, contre l’exploitation illégale des ressources forestières.
Au Gabon, le secteur forestier représente 60% du PIB (hors hydrocarbures) et représente environ 17 000 emplois directs et indirects dans le secteur privé, d’après des données officielles. Il y a 8 ans, le Gabon avait été exclu de l’ITIE. Il peaufine actuellement son dossier de candidature pour réintégrer l’initiative.
Brice Gotoa
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