(Le Nouveau Gabon) - Libreville et Lomé ont signé ce 2 juillet 2021 un mémorandum d’entente dans le but de faciliter l’exportation au Togo des produits de bois ayant subis une première et une deuxième transformation au Gabon. Conclu sur cinq ans, cet accord d’exportation a été paraphé par les ministres en charge des Forêts des deux pays. À savoir Lee White pour le Gabon et Katari Foli-Bazi pour le Togo.
« La Zone économique spéciale de Nkok se réjouit d’être au cœur de cette coopération qui vise non seulement à faciliter l’établissement de partenariats entre les opérateurs économiques de la filière bois des deux pays, mais également accroitre le chiffre d’affaires des opérateurs de la ZES de Nkok », soutient Anne Nkene Biyo’o, administrateur général de cette zone économique.
Cet accord va permettre de réduire le déficit commercial de Libreville avec Lomé. Car, pour l’instant, la balance commerciale entre les deux pays est déficitaire pour le Gabon. Avec 7,4% des importations du Gabon en 2019, le Togo figure parmi les principaux fournisseurs du Gabon après la France, la Belgique et la Chine. A contrario, le pays de l’Afrique de l’Ouest ne figure pas parmi les principaux acheteurs des produits gabonais sur le marché international sur la même période. En 2020, la Chine est restée le plus grand acheteur de bois gabonais devant l’Inde et l’Europe.
Avant la signature de ce mémorandum, le ministre Katari Foli-Bazi à la tête d’une délégation togolaise a effectué le 1er juillet, une visite dans la zone économique spéciale de Nkok. Ici, la délégation s’est rendue dans les entreprises Wood Pro et Starply afin de s’imprégner du processus de la première et de la deuxième transformation du bois. La visite s’est achevée au centre d’exposition par la découverte des meubles fabriqués par les opérateurs de ladite Zone, soutient l’autorité administrative de la zone de Nkok.
Pour le ministre togolais, « la création au Gabon d’une zone industrielle et particulièrement l’ouverture d’usines de transformation de bois est exceptionnelle. Je rappelle que nous partons d’un modèle de conservation de nos ressources forestières vers un modèle de protection, de conservation et d’exploitation de ces dernières. Nous souhaitons nous imprégner du modèle gabonais pour ainsi attirer de nombreux investisseurs dans le secteur du bois et renforcer les échanges entre nos deux pays ».
Lancée en 2012, la Zes de Nkok compte actuellement 85 entreprises en production dont 68 dans le secteur du bois.
SG
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