(Le Nouveau Gabon) - Lomé veut répliquer le modèle de la Zes (zone économique spéciale) de Nkok à la Société d’administration de la Zone franche (Sazof).
Une importante délégation togolaise conduite par Shegun Adjabi Bakari, conseiller spécial du président de la République Faure Gnassingbe Eyadema, avait effectué une visite sur ce site de Nkok les 18 et 19 novembre 2020. Pour la délégation togolaise, la Zes de Nkok est un réel modèle de réussite qui mérite qu’on s’en inspire, car elle a rencontré d’indéniables succès auprès des investisseurs.
En fait, depuis son lancement effectif en 2012, la Zes de Nkok n’a de cesse d’attirer les investisseurs au Gabon à travers les différentes facilités offertes en termes d’incitations fiscales, de droits de douanes favorables. Selon des chiffres communiqués par l’administration de cette zone, elle a permis d’attirer près de 150 investisseurs originaires de plus de 17 pays. En 2019, 20 nouvelles unités industrielles sont entrées dans la zone. Plusieurs autres y sont attendues au cours de cette année.
Aussi, grâce à la Zes, le Gabon s’est hissé comme le premier exportateur de bois en Afrique et le second sur le plan international. Un réel modèle de réussite et un gage de fierté nationale qui pourra aider le Togo à attirer plus d’investisseurs.
La Zes de Nkok s’étend sur près de 1200 hectares à 27 km de Libreville. Elle a été lancée pour accueillir des usines de transformation à travers des exemptions fiscales et ambitionne de réduire la dépendance du Gabon vis-à-vis de l’extérieur, l’industrialisation du tissu économique domestique, la baisse du chômage des jeunes, l’accroissement des réserves de change. Et pour y parvenir, elle facilite les procédures administratives afin d’améliorer la compétitivité des exportations en provenance de la zone.
Créée en 1989, la zone franche togolaise constitue un cadre favorable aux activités à vocation exportatrice à l'instar de l'agriculture, l'industrie et des services qui utilisent la main d’œuvre locale. C’est aussi un cadre libéral garantissant les meilleures conditions de compétitivité et simplifiant les formalités aux investisseurs.
Sandrine Gaingne