L’activité économique dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) entre avril et juin 2021 sera plus vigoureuse en glissement annuel, témoignant d’une reprise économique, quoiqu’encore fragile. Mais, en comparaison avec le frémissement observé au cours du premier trimestre 2021, après la récession de 2020, l’activité économique dans les pays de la Cemac au cours du 2etrimestre 2021 sera plutôt stagnante.
C’est du moins ce que pensent les chefs d’entreprises de l’espace Cemac, interrogés par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) dans le cadre du « test prévisionnel de conjoncture de la Cemac au cours du 2e trimestre 2021 ».
Selon la banque centrale, qui n’évoque cependant aucune statistique, ce test prévisionnel est un « document trimestriel de nature prospective, basé sur les enquêtes réalisées auprès des chefs d’entreprises, responsables d’administrations et autres acteurs clés des différentes filières et secteurs d’activité de la Cemac ». Il présente les anticipations de ces acteurs sur l’évolution prévisible de l’activité économique sur le prochain trimestre, ainsi que les principaux facteurs explicatifs, ajoute la Beac.
Dans le cas d’espèce, le « test prévisionnel de conjoncture de la Cemac au cours du 2etrimestre 2021 », rendu public par la banque centrale le 31 mars 2021, explique la stagnation attendue des activités économiques par la dégradation de la situation sanitaire (Covid-19) au cours du premier trimestre. Une réalité qui, apprend-on, pourrait entraîner un renforcement des mesures de restrictions économiques, avec pour corollaire « la morosité de l’activité » au cours des trois prochains mois.
Au demeurant, en dépit de cette projection globale, le document de la Beac met en évidence des évolutions contrastées par secteurs d’activités. Dans le primaire, par exemple, entre avril et juin 2021, la stabilité dans les activités pétrolière, de pêche et d’élevage contrastera avec une progression du niveau des activités dans les domaines de l’agriculture, de la sylviculture et de l’exploitation gazière, apprend-on.
« Le secteur secondaire serait également stable, avec toutefois une amélioration sensible de l’activité des BTP (bâtiments et travaux publics). Enfin, dans le tertiaire, l’activité devrait demeurer atone, avec la branche du commerce manquant toujours de vigueur et celles du transport aérien, hôtellerie et restauration pâtissant des effets d’une deuxième vague de la Covid-19, plus virulente que la première », souligne le document susmentionné.
Brice R. Mbodiam