(Le Nouveau Gabon) - Comme annoncé depuis quelques mois, l’Etat gabonais et la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), ont procédé ce 25 juin 2021 à la signature de l’avenant N°2 de la Convention qui lie les deux parties. Ce nouvel engagement a pour but d’accélérer et d’achever les travaux de réhabilitation du chemin de fer gabonais lancé depuis quelques années.
A en croire le ministère de l’Economie et de la Relance, cet avenant concerne « le doublement des investissements publics et privés prévus pour la remise en état du chemin de fer existant. Ainsi, l’Etat gabonais devrait débourser un montant de 42 milliards de FCFA en investissement dans ce projet stratégique, en plus des 61 de FCFA prévus initialement ».
Le premier avenant entre le Gabon et la filiale de la Comilog (Compagnie minière de l'Ogooué) pour l’aménagement, le financement, l’exploitation et la maintenance du Transgabonais avait été signé en 2020. Il a permis selon la Setrag d’évoluer dans les travaux de remise à niveau du chemin de fer (un linéaire de 648 kilomètres entre Owendo et Franceville).
A mi-mars 2021, 140 km de cette voie avaient déjà été renouvelés sur les 648 km à l’exception des ouvrages, d’après Christian Magni, directeur général de la Setrag.
A noter que le chemin de fer gabonais est vieux de plus de 40 ans. Selon un diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF) en 2020, l’unique voie ferrée du pays compte une trentaine de défauts détectés dont 33 présentent des risques de déraillement. Ces défaillances sont à l’origine des accidents régulièrement enregistrés sur cette voie ces dernières années.
Le programme de remise à niveau du chemin de fer (PRN) qui a été lancé en 2015 devrait permettre de redresser la situation. Les travaux devraient être livrés en 2024.
Cet avenant N°2 a été paraphé au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, en présence de ses collègues du Budget, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, des Transports, Brice Constant Paillat, et les directeurs généraux de la Setrag et Comilog, Christian Magni et Léold Paul Batolo.
Sandrine Gaingne