(Le Nouveau Gabon) - Les véhicules transportant des marchandises devront désormais présenter lors des contrôles aux frontières et le long du trajet, un document appelé « Lettre de voiture ». Une convention a pour cela été signée le 28 mars 2023 entre le Conseil gabonais des chargeurs et la Direction générale des transports terrestres. Prévue dans l’Acte uniforme Ohada, la lettre de voiture (LV) est un contrat qui établit les conditions générales d’une prestation de transport. Elle définit l’ensemble des règles encadrant la transaction entre le chargeur et le transporteur, ainsi que la responsabilité de chacun en cas de litige transport.
« Dans la documentation dans un voyage terrestre, il manquait cet élément important alors que dans les autres modes de transport, ce n’était pas le cas. Le vide est comblé », a expliqué Anatole Kabounou Onkoni, directeur général des transports terrestres.
Ce document dont l’obtention est gratuite tant pour le transporteur que pour le chargeur permettra selon le Conseil gabonais des chargeurs de suivre la traçabilité des marchandises sur la route. Cette LV en transport terrestre est l’équivalent du connaissement maritime (Bill of lading, ou B/L en anglais) en transport maritime, et la Lettre de transport aérien (LTA).
La présentation de ce document est exigée au Gabon quelques semaines après le naufrage du navire Esther Miracle qui a endeuillé le Gabon tout entier. A la suite de ce drame, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, avait annoncé des changements à venir dans le secteur des transports gabonais en proie à des « conflits d'intérêt, l'intérêt personnel », des négligences, compromissions, des passe-droits. Des failles qui, d’après le chef du gouvernement, ont pu jouer un rôle dans ce drame. Et donc, aujourd’hui, la mise en place de la Lettre de voiture dans le transport des marchandises par voie terrestre devrait contribuer à mettre de l’ordre dans ce secteur, apprend-on.
SG