(Le Nouveau Gabon) - Les accidents de trains se multiplient ces derniers mois sur le Transgabonais. Seulement depuis le mois de mai dernier, cinq déraillements ont été enregistrés sur cette ligne de chemin de fer qui relie Owendo à Franceville. Ce qui a eu comme conséquences, à chaque fois, des suspensions du trafic.
Une situation qui préoccupe au plus haut point l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Cette dernière a convoqué la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) en vue non seulement d’identifier le mal, mais, de trouver des solutions pour résorber ces déraillements réguliers.
Le diagnostic posé met en cause l’état défectueux de la ligne ferroviaire Owendo-Franceville (un linéaire de 648 kilomètres). L’on apprend que le chemin de fer compte 35 défauts dont 33 présentent des risques de déraillement et 2 des risques de dégradations.
Il y a donc urgence à trouver des solutions. La première « est une meilleure surveillance de la voie » et la seconde consiste en la poursuite du « programme de mise à niveau qui a été lancé en 2017 », soutient le directeur général intérimaire de Setrag, Christian Magni.
Malheureusement, le régulateur avoue son incapacité à contrôler efficacement le chemin de fer du pays. « Nous avons aujourd’hui des difficultés à mieux jouer les gendarmes de la voie parce que nous ne disposons pas de la draisine de type EM80 que possède la Setrag. Cette draisine enregistre les paramètres géométriques de la voie et par conséquent, vous amène à mieux rendre vos décisions sur le contrôle du chemin de fer. Nous avons ce projet dans notre programme d’investissement cette année », confie Prosper Ekomesse Nguema, secrétaire exécutif de l’Artf.
Le chemin de fer gabonais, vieux de plus de 40 ans, est géré par la Setrag, filiale du minier français Eramet.
SG
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