(Le Nouveau Gabon) - Pour éviter d’autres drames comme celui du naufrage du navire Esther miracle qui a endeuillé le Gabon depuis le 9 mars dernier, les transporteurs du Gabon demandent au gouvernement d’organiser des états généraux du secteur. « Il faut repenser les transports dans un cadre élargi et ce cadre pour nous ce sont les états généraux des transports. Ce qui permettra de faire un diagnostic profond du secteur et recenser les maux qui le minent, afin de voir comment faire des propositions secteur par secteur, car la situation est grave. Le naufrage qui vient de se produire n’est qu’une goutte d’eau dans la mer », a affirmé Ghislain Malanda, président du Syndicat des agents du ministère du transport et de l’aviation civile (Samtac), contacté par Le nouveau Gabon.
Pour Emmanuel Zué Marcos, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (Cgpmei), de telles assises permettront d’écouter tous les acteurs du secteur. Car, c’est tout le secteur qui est malade. « Que ce soit dans le transport terrestre, aérien, ou ferroviaire, tous ces secteurs sont freinés par des dysfonctionnements, liés non seulement à la qualité des hommes, mais aussi à la qualité du casting de ceux qui les gèrent, sans compter les contingences politiques », déplore Ghislain Malanda.
En effet, les dysfonctionnements dans le secteur ferroviaire au Gabon se sont traduits ces dernières années par des déraillements à répétition. Et dans le secteur du transport terrestre, la Société gabonaise des transports (Sogatra) qui est la société publique de transport est menacée de fermeture avec une dette qui se chiffre à plusieurs milliards de FCFA. Des problèmes et bien d’autres auxquels il faut trouver des solutions pour une meilleure santé du secteur des transports gabonais.
Sandrine Gaingne
Lire aussi:
Naufrage d’Esther Miracle : le Premier ministre dénonce les dysfonctionnements administratifs
Naufrage de l'Esther miracle : déjà 33 personnes interpellées