Le sabotage de la voie ferrée à l’origine d’un accident de train au Gabon (Setrag)

Transports & Logistique
mercredi, 17 novembre 2021 11:43
Le sabotage de la voie ferrée à l’origine d’un accident de train au Gabon (Setrag)

(Le Nouveau Gabon) - Le déraillement du train marchandise survenu au PK 140 +800 vers Ndjolé le 12 novembre dernier, été occasionné par un sabotage de la voie ferrée, a affirmé Christian Magni, Directeur général de la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag). C’était le 15 novembre dernier à l’issue d’une réunion de crise présidée par le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, en présence de l’autorité des régulations des transports ferroviaires (ARTF).

D’après le DG de la Setrag, l’acte de sabotage ne fait aucun doute car, « il n’y a aucune raison que des traverses bois se retrouvent sur la voie ferrée, surtout qu’il y avait trois traverses déposées à l’intervalle de 700 mètres », explique-t-il.

Une enquête a de ce fait été ouverte et « se poursuit pour faire toute la lumière sur les conditions de survenance de celui-ci. Il devient récurrent de constater que des personnes très mal intentionnées posent sur la vie ferrée des traverses en bois ceci, naturellement, dans l’intention d’occasionner des déraillements, notamment des trains voyageurs », a déploré le ministre des Transports. Le membre du gouvernement a par ailleurs appelé la Setrag à plus de vigilance.

Pour sa part, la Setrag dit être à pied d’œuvre pour éviter de tels actes de vandalisme à l’avenir. « Du côté de Setrag nous allons engager très rapidement le retrait de ces traverses qui posent problème. Il va falloir trouver, très rapidement et nous y travaillons déjà, des filières de valorisation de ces traverses-là de façon à ne pas les conserver longtemps le long de la voie ferrée », a affirmé Christian Magni.

En attendant, la Setrag a décidé de porter plainte contre x pour sabotage. Selon le diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF) en 2020, la principale cause des accidents de la voie ferrée est liée à l’état défectueux de la ligne ferroviaire Owendo-Franceville (648 kilomètres). À en croire l’ARTF, le Transgabonais compte 35 défauts dont 33 présentent des risques de déraillement et 2 des risques de dégradations. Selon la Setrag, il faut un montant de 126 milliards de FCFA pour corriger toutes ces anomalies sur le chemin de fer gabonais, vieux de 40 ans.

S.G.

 
Nos derniers articles

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.