(Le Nouveau Gabon) - A compter du 27 juillet 2021, les compagnies aériennes et les sociétés émettrices de billets d’avion doivent s’acquitter d’une taxe dénommée « redevance passager » instaurée par le gouvernement gabonais. Selon un récent communiqué du directeur général des impôts, cette taxe est collectée lors de la vente des billets d’avion auprès des passagers des vols commerciaux (toutes classes comprises) à destination ou en partance du Gabon.
Ainsi, pour les vols d’une durée excédant 2 heures, les redevances sont fixées à 32 798 FCFA par passager en classe économique, 39 357 FCFA en classes affaires et 65 596 FCFA en première classe. Quant aux vols de moins de 2 heures, les redevances sont fixées à 26 239 FCFA par passager en classe économique, 32 798 FCFA en classe affaires et 42 638 FCFA en première classe.
« En qualité de redevables légaux, vous êtes donc tenus de reverser spontanément les sommes ainsi recouvrées à la recette des impôts territorialement compétente ; au plus tard le 20 du mois suivant celui au cours duquel ces ventes ont été réalisées », a déclaré Gabin Otha Ndoumba, directeur général des Impôts.
Hausse des prix des billets d’avion
L’entrée en vigueur de cette nouvelle obligation fiscale fait suite à l’arrêté signé le 27 avril dernier par les ministres de l’Économie et de la Relance Nicole Janine Roboty Mbou, et celui des Transports, Brice Constant Paillat. Selon cet arrêté, le gouvernement gabonais a décidé d’appliquer la « redevance passager » pour contribuer au financement du projet d’aménagement de l’Aéroport international Léon Mba de Libreville et ses environs.
Cette décision est mal perçue par les transporteurs aériens dont les activités sont fragilisées par la pandémie de la Covid-19. Dans une récente interview accordée au quotidien l’Union, l’administrateur général d’Afrijet, Marc Gaffajoli, a affirmé que ces redevances « vont naturellement augmenter les prix des billets, à proportion. La conséquence immédiate sera une réduction durable du trafic passagers et de l’attractivité de l’aéroport, pendant la période de collecte ».
Selon la dernière note de Conjoncture de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, les mouvements commerciaux des avions ont chuté de 38,5% pour se situer à 2 030 vols contre 3 302 en 2020. De même, le nombre de passagers transportés par voie aérienne a fléchi de 48,1%, soit 80 909 personnes.
Brice Gotoa