(Le Nouveau Gabon) - La société de droit français Meridiam vient d’acquérir 40% de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), pour un montant d’environ 30 millions d’euros (19,7 milliards de FCFA), a annoncé Eramet, maison mère de Comilog dans un communiqué. Selon la même source, un accord a été signé ce 8 septembre entre les parties.
Devenu actionnaire de référence du gestionnaire du Transgabonais, Meridiam, investisseur privé spécialisé dans la gestion à long terme d’infrastructures publiques durables, s’est engagé à investir 40 millions d’euros (26,2 milliards de FCFA) et à apporter son expertise ferroviaire pour assurer le développement de cette ligne de chemin de fer reliant Libreville à Franceville sur une distance d’environ 650 km.
Actuellement, cette voie de chemin de fer se trouve dans un état défectueux, selon un diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Un programme de remise à niveau avait été lancé en 2016 pour sa réhabilitation. Mais, les déraillements de train sont régulièrement enregistrés sur cette voie. En effet, entre janvier et juillet 2021, cinq accidents de train ont été dénombrés sur le Transgabonais.
« L’entrée de Meridiam au capital de Setrag représente une étape importante dans la trajectoire de progrès engagée depuis trois ans. Son expérience en gestion d’infrastructures en Afrique et son expertise ferroviaire dans le monde permettront de renforcer encore nos opérations ferroviaires. Sur le plan financier, cette opération constitue un renforcement significatif du bilan de Setrag qui va lui permettre d’accompagner ses projets de développement futurs et ainsi se hisser aux meilleurs standards du transport ferroviaire », a déclaré Kléber Silva, directeur général adjoint d'Eramet, en charge de la division mines et métaux.
Setrag a assuré le transport de près de 9 millions de tonnes de marchandises en 2020, dont environ 90 % de fret minier. Et les actionnaires de l’entreprise souhaitent porter la capacité de transport de marchandises à 19 millions de tonnes par an et développer le transport des voyageurs (330 000 passagers annuels aujourd’hui), afin d’accompagner la croissance de l’économie gabonaise. Pour cela, ils envisagent d’améliorer la performance du chemin de fer par des actions de modernisation et de sécurisation.
Sandrine Gaingne