(Le Nouveau Gabon) - Les taximen de la capitale économique du Gabon réunis au sein de la Fédération gabonaise des syndicats de transports assimilés (Fegasta) menacent d’entrer en grève le 11 mars prochain. Ce débrayage vise à protester contre « le racket des policiers et des gendarmes » dont ils sont victimes au quotidien. Ils réclament aussi l’augmentation du nombre de passagers dans les taxis bus pour tenter de faire face à l’augmentation des taxes municipales.
« Nous avons un certain nombre de points que nous reprochons aux forces de sécurité. Notamment les contrôles intempestifs, l’abus vis-à-vis des transporteurs », a déclaré Albert Bernard Bongo Essono, président de la Fegasta.
Selon le syndicaliste, plusieurs démarches ont été menées auprès des autorités de la place aux fins de faire connaître leurs revendications. « Depuis Libreville, on avait déjà déposé une demande d’intervention au ministère de la Défense pour que le ministre intervienne au sujet des contrôles intempestifs. Depuis le 14, on n’a pas eu de suite, mais l’assemblée générale a décidé de rentrer en grève conformément aux procédures des grèves », a-t-il indiqué.
D’après la Fegasta, la réduction du nombre de places dans les véhicules et la réduction des heures de travail pour faire face à la pandémie de la Covid-19 impactent négativement sur les recettes journalières. À cela s’ajoute l’augmentation de la patente et du carburant qui coûte cher. Si leur revendication ne trouve pas un écho favorable d’ici le 11 mars, plusieurs habitants de Port-Gentil vont devoir battre le bitume pour vaquer à leurs occupations.
Brice Gotoa