(Le Nouveau Gabon) - Au Gabon, les opérateurs de télécoms Airtel et Moov Africa ont réalisé un chiffre d’affaires de 37,49 milliards de FCFA via le mobile money, selon des données du tableau de bord de l’Economie d’octobre 2023. Ce chiffre est en hausse de 14,1% par rapport à l’année précédente où il était de 32,8 milliards de FCFA. « Cette embellie est essentiellement liée aux bonnes performances des différentes prestations », justifie le ministère de l’Economie.
Cette enveloppe financière collectée par les deux entreprises qui contrôlent le marché du mobile money dans le pays au cours de la période sous-revue, est composée des opérations de retraits qui sont passées de 18, 6 milliards de FCFA à 21 milliards de FCFA (+ 12,8%), des opérations de paiements qui se sont chiffrées à 11 milliards de FCFA (+ 11,0%) contre 9,9 milliards de FCFA en 2021. Les transferts nationaux quant à eux ont progressé de 16,6% passant de 4 milliards de FCFA en 2022 contre 3,4 milliards de FCFA l’année précédente, enfin, les opérations de transferts dans la zone CEMAC ont progressé de 66,6% à 1,5 milliard de FCFA, grâce à une amélioration de l’interopérabilité et la signature de conventions « Banque et prestataires de services de paiements ».
Des transactions réalisées par les abonnés du mobile money dont le nombre est également en hausse au cours de la période sous revue. Selon les données du ministère de l’Economie, au cours de la période sous-revue, le nombre de comptes mobile money s’est établi à 3 169 109 en 2022 contre 2 373 803 en 2021, soit une hausse de 34%. Les offres de promotion ont eu pour effet l’augmentation du nombre total de comptes actifs de 1 019 189 en 2021 à 1 196 464 en 2022 (+ 17%).
Suivant la même tendance, le circuit de distribution a connu une légère hausse au cours de cette période. Il a compté 30 grossistes de mobile money contre 29 en 2021. Cependant, l’on note une baisse de 37% soit 500 distributeurs en 2022 contre 788 distributeurs en 2021, du nombre de distributeurs (demi-grossistes) du mobile money au Gabon.
Cet accroissement des souscripteurs aux services mobile money traduit l’essor de la finance mobile dans le pays et en fait une alternative au secteur bancaire traditionnel selon la direction générale du trésor français. Ce d’autant plus que les banques étant très concentrées dans les centres urbains de Libreville, Port-Gentil et Franceville, les institutions financières traditionnelles n’ont pas réussi à toucher la clientèle à faible revenu, en particulier des zones les plus éloignées. Et donc, avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de plus en plus élevé, la finance mobile a touché certaines populations éloignées, des commerçants et des salariés.
SG
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