(Le Nouveau Gabon) - La question de la construction et de la réhabilitation des prisons de Nkoltang et de Libreville était au centre d’une réunion présidée le 25 août par Erlyne Antonela Ndembet Damas, ministre de la Justice.
« Au cours de cette séance de travail qui a vu la présence des techniciens du ministère des Travaux publics, conduits par le ministre Léon Armel Bounda Balonzi et les principaux responsables de la Sécurité pénitentiaire dont le général de brigade Jean Germain Effayong Onong, commandant en chef dudit corps, les principales parties ont convenu de la mise en place d’une équipe censée veiller aux études et à la conception du projet », apprend-on.
Aussi, la rencontre au ministère de la Justice a également été l’occasion donnée au Garde des Sceaux de repréciser les enjeux : travailler avec pragmatisme dans la conduite du dossier ; faire des comptes rendus hebdomadaire de l’évolution des études devant aider à la réalisation du projet ; la nécessité de respecter les normes internationales en matière de construction de prison, avec en ligne de mire l’exigence de respect des droits de l’Homme.
« En ce qui concerne la construction et la réhabilitation de l’ensemble des prisons du Gabon, tous les appels d'offres ont été passés. Le gouvernement et les entreprises adjudicataires ont signé tous les contrats ; en un mot, tout est sous le format de financement, les études sont en cours », apprend-on.
Cette annonce de réhabilitation et de construction des prisons de Nloltang et de Libreville intervient quelques jours après qu’Erlyne Antonela Ndembet Damas, a annoncé, à la télévision, la lutte contre la surpopulation carcérale. En effet, le 18 août, le membre du gouvernement a indiqué que ces travaux en milieu carcéral vont aider le Gabon « à asseoir encore plus la notoriété du pays auprès des instances internationales, en matière de respect des droits de l’Homme ». Surtout que le Gabon est actuellement membre du Conseil des droits de l’Homme de l'ONU.
Mais en attendant le développement de ces infrastructures carcérales, l’on note que la prison centrale de Libreville, par exemple, était extrêmement surpeuplée ; construite pour accueillir 500 prisonniers, elle contenait environ 3 000 personnes, selon le rapport 2019 de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon sur les droits de l’Homme.
Sylvain Andzongo