(Le Nouveau Gabon) - En grève et sans salaire depuis deux mois, des agents publics, membres du Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef), ont publié ce 25 août un communiqué d’un ton menaçant à l’endroit de leur ministère de tutelle.
« Ne pouvant contenir les multiples désagréments familiaux et préjudices causés par cette séquestration arbitraire et décriée des salaires, et prenant à témoins les plus hautes autorités de la République ainsi que l’opinion national, le Synapef décline entièrement ses responsabilités devant toute suite imprévisible et regrettable découlant d’actes isolés désespérés, posés en réponse aux persécutions d’inspiration luciférienne vécus par les agents », écrit le Synapef.
Le Synapef explique que ce changement de ton est subséquent à la mise sous bons de caisse de ses membres. Cette décision attribuée au ministre de tutelle Lee White et son équipe a déjà entrainé le blocage de deux mois de salaires de ces agents du ministère chargé des Eaux et forêts. Au sens du Synapef, ces agents de l’Etat ont été privés de leurs salaires pour avoir exercé leur droit de grève, suite à la violation d'un protocole de sortie de crise et la rupture du dialogue social.
Pour le Syndicat, la revendication majeure demeure celle relative à la réhabilitation de la prime sectorielle suspendue « illégalement ». Cette prime conférée par le Code forestier en son article 285 et le Code de l’environnement en son article 162, n’est plus versée aux travailleurs depuis sept ans. Mais la revendication soumise au gouvernement se heurte aujourd’hui à un paiement dont l’initiative serait bloquée par le ministre de tutelle, informent les grévistes.
Jusqu’ici, le ministre des Forêts ne commente pas encore ces accusations. Les grévistes qui ne démordent pas, ont relancé leur mouvement de grève illimitée depuis le 17 février dernier.
S.A.