(Le Nouveau Gabon) - Les membres du personnel local de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), réclament le paiement intégral de l’indemnité différentielle de résidence (IDR) en vigueur depuis 2004. Réunis au sein du syndicat national des travailleurs de la BEAC (Synatbeac), ils ont décidé d’observer un mouvement d’humeur de 3 jours, dans plusieurs représentations provinciales du Gabon pour revendiquer le paiement de cette prime.
Ce mouvement intervient à la suite d’un préavis de grève déposé au directoire national de la BEAC par le Synatbeac le 4 mars 2021, menaçant de déclencher une grève d’avertissement du 22 au 24 mars. Face au mutisme du directoire, les syndicalistes ont décidé de mettre en exécution leur mouvement.
Cette grève est suivie dans les représentations de la BEAC sur tout le territoire national, notamment à Libreville, Franceville, Port-Gentil et Oyem. Les agences locales sont en arrêt de travail avec un service minimum, tout en restant ouvert au dialogue. Le Synatbeac menace de durcir la grève si rien n’est fait dans le délai de la grève d’avertissement.
L’indemnité différentielle de résidence est une prime octroyée par tout le personnel des 6 pays membres de la BEAC notamment le Gabon, la République centrafricaine, le Congo Brazzaville, le Tchad, le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Cette prime depuis 2004 avait été décidée au Conseil d’administration de cette institution bancaire. 17 ans après, le personnel du Synatbeac du Gabon ne bénéficie toujours pas de cette indemnité. Selon les syndicalistes, seuls les cadres de la banque en bénéficient actuellement.
Brice Gotoa