(Le Nouveau Gabon) - Les contrôles routiers sont interdits dans la ville de Libreville jusqu’à nouvel ordre, informe une note de service signée le 25 janvier 2021 par le directeur de la voie publique, le commandant Nestor Ngoyabi.
D’après la note, les policiers qui ne respecteront pas cette nouvelle mesure risquent des sanctions pouvant aller jusqu’à la révocation. « Tout policier pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera de sa révocation », prévient le commandant Nestor Ngoyabi. Ce dernier précise que cette décision a été prise sur instruction « du général de brigade préfet de police de Libreville, reçu de la haute hiérarchie », lit-on dans la note.
Les raisons pour lesquelles cette décision a été prise n’ont pas été évoquées. Mais, selon des sources policières, des agents de la police nationale ont plusieurs fois été visés par de nombreuses plaintes d’usagers sur des cas de corruption et de racket. Ce qui justifierait l’interdiction.
Cette décision a été bien accueillie par la population qui espère qu’elle sera respectée. « J’espère que les policiers vont la respecter. Car, dans mon métier, nous dépensons quotidiennement beaucoup d’argent dans les contrôles de police. Aujourd’hui, comme d’habitude, j’ai été interpellé, mais, étant donné que j’avais la note du commandant en main, j’ai refusé de leur donner de l’argent », raconte un chauffeur de taxi à Libreville.
D’après ce dernier, le racket des policiers serait l’une des raisons de la hausse des prix du transport à Libreville.
SG
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