(Le Nouveau Gabon) - Les contrôles de gendarmerie dans le Grand Libreville sont interdits, a annoncé le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale Yves Barassouaga. C’était le 24 août à l’occasion de la cérémonie des grandes couleurs, à l’École de gendarmerie d’Owendo.
« Le commandement a pris la décision d’interdire l’exercice de la police de circulation dans le Grand Libreville… Les brebis galeuses, je vous intime vraiment l’ordre de vous adapter au règlement militaire », a affirmé le général Yves Barassouaga.
Cette décision a été bien accueillie par la population. Mais, plusieurs restent sceptiques quant à son application. Car, ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise. En effet, en 2021, le directeur de la voie publique avait déjà interdit les contrôles routiers à Libreville et avait même menacé de révocation les policiers pris en flagrant délit sur les routes.
Mais, jusqu’à présent, les contrôles de police se poursuivent dans les rues de Libreville et les usagers n’ont de cesse de se plaindre du racket des forces de l’ordre.
Dans son discours à la nation le 16 août dernier, le chef de l’État Ali Bongo s’était montré ferme sur cette attitude des forces de l’ordre qui jette l’opprobre sur la profession. « Je n’ignore rien de certaines pratiques intolérables qui ont cours dans les rues de la capitale et des grandes villes de province. À ce sujet, j’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », avait-il affirmé. Pour le chef de l’État, cette attitude est « inacceptable et condamnable ». Et « vis-à-vis de ceux qui enfreignent la loi, qui foulent au pied la déontologie professionnelle, il faut être d’une extrême sévérité. Je veillerai à ce que ce soit le cas », a-t-il prévenu.
SG