(Le Nouveau Gabon) - Selon la chaîne de télévision publique Gabon 24, un individu, qui se présente comme un entrepreneur et l’initiateur du mouvement « Libérez le Gabon », a été appréhendé il y a quelques jours par les forces de l’ordre gabonaises. Il est soupçonné d'avoir planifié des actes de violence dans le but de créer un « soulèvement populaire » au soir des élections générales (présidentielle, législatives et locales) prévues le 26 août prochain dans le pays, avec l’appui d’activistes de la diaspora, selon la même source.
« Notre objectif était de faire un soulèvement dans toutes les villes du Gabon. La diaspora gabonaise de l’étranger, qui était déjà dans le mouvement, voulait à tout prix voir tomber le système », a déclaré l’homme qui s’exprime à visage découvert dans un reportage diffusé sur Gabon 24 mardi 22 août. Le ministère de l’Intérieur, dont l’une des missions est de garantir la sécurité des personnes et des biens, n’a fait aucune communication officielle sur cette interpellation.
Le 25 juillet dernier, le procureur général de la République près le tribunal de Libreville, André-Patrick Roponat, a rappelé aux populations que les auteurs, complices et instigateurs d’actes repréhensibles s’exposent à des poursuites judiciaires et à de lourdes sanctions pénales, conformément à la loi. Le chef du parquet de Libreville a rappelé qu’en cas de violences et voies de faits, ainsi que de coups et blessures volontaires, la peine d’emprisonnement est de 5 à 10 ans.
« Destruction et dégradation des biens : un à 10 ans d’emprisonnement. Incendie volontaire : 20 ans de réclusion criminelle. En cas d’attroupement armé ou non armé : un à 5 ans d’emprisonnement. Provocation ou incitation directe à un attroupement non armé, soit par discours proféré publiquement, soit par écrit ou imprimé distribué : un an d’emprisonnement », a-t-il ajouté.
Des violences postélectorales ont eu lieu au Gabon en 2016, après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, candidat à un 3e mandat. Pour éviter de reproduire ce scénario, le gouvernement a lancé, en fin d’année dernière, l’initiative « Zéro casse en 2023 » afin de prévenir d’éventuelles violences à l’occasion du triple scrutin que le pays organise pour la première fois samedi prochain. Le chef de l’Etat a par ailleurs promis le 16 août dernier de renforcer la sécurité pour éviter de faire revivre aux Gabonais les troubles postélectoraux du passé.
P.N.N
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