(Le Nouveau Gabon) - Comme au début du mois d’octobre de chaque année, les magistrats tiennent une audience solennelle pour procéder à l’ouverture de l’année judiciaire des Cours et Tribunaux. Cette reprise des activités de la justice pour le compte de l’année 2022-2023 a été présidée ce 10 octobre 2022 par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et garant des institutions.
Le Premier président du Conseil d’État, Jean Paul Komanda, dans son discours, est revenu sur quelques principes déontologiques qui sont le socle du statut du magistrat. Selon lui, souvent perçue comme un outil de prévention des fautes disciplinaires, la notion de déontologie est centrée sur le devoir professionnel. « Ce qu’on peut appeler le bon comportement du magistrat devant avant tout être guidé par la recherche d’une justice de qualité, c’est-à-dire au-delà de l’aspect normatif et moralisateur, une déontologie qualitative imprégnant la culture professionnelle des magistrats », a-t-il déclaré.
Comme l’ensemble des agents publics œuvrant au sein des services de l’État, les magistrats sont astreints aux exigences de probité, d’intégrité, de loyauté, de disponibilité pour leurs fonctions, de discrétion professionnelle et d’attachement à la qualité du service rendu aux justiciables. « Juger ses concitoyens exige aussi de l’humilité, des capacités d’écoute et de discernement, car c’est une charge à l’égard du peuple gabonais au nom duquel la justice est rendue », a affirmé Jean Paul Komanda.
Pour la représentante du ministère public, Mebiame Anita Edwige Koumbi Guiyedi, Commissaire général à la loi, le juge est astreint au principe de redevabilité. Ce principe est le corollaire de cette justice rendue au nom du peuple, afin de garantir l’intégrité du système judiciaire. « Ce faisant, le peuple est donc en droit d’exiger entre autres du juge, un service public qui s’appuie sur l’impartialité, l’intégrité et l’exemplarité », a précisé le Commissaire général de la loi.
Cette rentrée judiciaire était précédée par l’installation du nouveau Premier président du Conseil d’État, Jean Paul Komanda et celle du nouveau Commissaire général à la loi Mebiame Anita Edwige Koumbi Guiyedi. Deux nominations intervenues lors du Conseil de la magistrature en sa séance du 31 août 2022.
Brice Gotoa
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