(Le Nouveau Gabon) - Un convoi logistique militaire gabonais est en route pour Bangui, la capitale centrafricaine, au bénéfice des troupes gabonaises de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilité de la paix en Centrafrique (Minusca).
Selon nos confrères de l’Union, ce contingent est composé de 72 militaires et 42 véhicules, ce convoi a pour mission d’acheminer du matériel lourd et des équipements destinés à améliorer les conditions de vie et de travail et surtout renforcer les capacités opérationnelles du bataillon gabonais.
« Ce n’est un secret pour personne, la République centrafricaine est un théâtre d’opérations hostiles, où pullulent des groupes armés qui se sont installés en véritables bastions et ce convoi pourrait susciter bien de convoitises », a déclaré le général de division Yves Ditengou, chef d’état-major général des Forces armées gabonaises (Cmgfa).
D’après lui, les éléments d'équipage et les éléments de protection doivent être très vigilants, une vigilance de tous les instants, car ce réseau routier, long de 6 000 Km, aussi dégradé étant propice à des embuscades. « Il ne s’agit donc pas d’un périple touristique ni d’une partie de plaisir », a-t-il martelé.
Le haut commandant des Forces camerounaises, apprend-on, a promis mettre à la disposition du convoi gabonais une escorte motocycliste et une unité de protection de la brigade d’intervention rapide (BIR) depuis l’entrée sur le territoire camerounais jusqu’à la frontière avec la RCA.
Cet énième convoi intervient dans un contexte où le Gabon vient d’intégrer le Conseil de sécurité des Nations unies en qualité de membre non permanent. Le soutien à la RCA avait été réaffirmé solennellement par le Premier ministre gabonais Rose Christiane Ossouka Raponda, lors de son séjour en mars dernier à Bangui. « Le Gabon continuera de fournir des efforts afin de parvenir à une paix durable en Centrafrique », avait indiqué Rose Christiane Ossouka Raponda.
Depuis 2014, année d’érection de la Minusca, les autorités gabonaises semblent ne pas se départir de la ligne de conduite qu’elles se sont fixée, notamment de contribuer au retour de la paix dans ce pays de la sous-région meurtri par plus d’une décennie de crises, d’insécurité et d’instabilité.
Brice Gotoa