(Le Nouveau Gabon) - Incarcéré depuis 2019 pour des soupçons de détournements et blanchiment d’argent, Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, doit désormais répondre d’un nouveau chef d’accusation devant la justice gabonaise. Lors de son procès ouvert depuis quelques jours devant le tribunal correctionnel de Libreville, il a été appelé à comparaitre pour « obtention d’un document administratif sur la base d’une déclaration frauduleuse ». Le document en question est un certificat de nationalité gabonaise établi en 2004.
D’après nos sources, Brice Laccruche Alihanga, né en 1980 en France, de parents français, aurait acquis sa nationalité gabonaise en 1984 grâce à sa mère, naturalisée gabonaise. Si les documents administratifs prouvant sa nationalité ne sont pas mis en cause, c’est la manière jugée « frauduleuse » dont ils auraient été obtenus qui poserait problème à la justice gabonaise, apprend-on.
À noter qu’une enquête du B2 (contre-ingérence militaire) en 2019 avait disculpé l’ancien directeur de cabinet du président de la République au sujet de l’obtention de faux documents administratifs.
Ce nouveau chef d’accusation a été présenté à l’accusé le 23 avril dernier devant ses avocats (maitres Anges Kevin Nzigou, Jean-Paul Moumbembe et Iréné Mezui), a-t-on appris. Et au tribunal le 3 mai dernier, ces avocats, jugeant le tribunal correctionnel incompétent pour juger cette affaire relevant du Code civil, ont saisi la Cour d’appel de Libreville.
SG
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