(Le Nouveau Gabon) - Le ministre de la Justice vient annoncer la réfection prochaine des prisons du pays. L’initiative rentre dans le cadre de l’humanisation des prisons entreprise par le Gabon qui siège au conseil des Droits de l’homme de l’ONU. « Nous sommes dans une optique de réfection de toutes les prisons du Gabon. Nous allons commencer par celle de Libreville qui est pratiquement terminée », a déclaré Erlyne Antonela Ndembet-Damas au cours d’une rencontre tenue hier 02 décembre 2021 avec le Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, le Général de Division, Jean Germain Effayong-Onong.
Il est question selon le membre du gouvernement, d’améliorer les conditions de détention dans les prisons du pays, principalement, celles des femmes. « Dans un mois environ les femmes vont déménager de leur quartier. Nous avons construit un nouveau quartier dans lequel il y aura toutes les commodités pour que les droits de l’homme puissent être respectés. Nous allons globaliser en réalité toutes les situations et trouver des solutions concrètes et durables », a-t-elle ajouté.
Cette décision de réfection de toutes les prisons du Gabon fait suite au mouvement d’humeur des femmes détenues de la prison centrale de Libreville. La semaine dernière, elles ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la surpopulation, la malnutrition et d’autres violations quotidiennes de leurs droits en milieu carcéral.
Selon un rapport de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon en 2019, les conditions carcérales sont très dures et potentiellement délétères en raison de la mauvaise qualité de l’alimentation, de l’insuffisance des installations sanitaires, du manque d’aération, d’une surpopulation extrême et de la médiocrité des soins médicaux.
Construite pour accueillir 500 prisonniers, la prison centrale de Libreville comptait en 2019 environ 3 000 personnes, apprend-on. Elle est donc surpeuplée.
Brice Gotoa