(Le Nouveau Gabon) - Après près de deux ans de coronavirus au Gabon, la vie reprend peu à peu son cours « normal » pour les personnes vaccinées contre le Covid-19. Depuis le 24 décembre dernier, le gouvernement a adopté de nouvelles mesures pour lutter contre cette pandémie. Ces nouvelles mesures ont été prises à la suite de l’annulation par la Cour constitutionnelle des dispositions antérieures contenues dans l’arrêté n°0559/PM du 25 novembre 2021. Ce, après une requête de la société civile gabonaise.
L’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales, les mêmes qui étaient contenues dans l’arrêté du 25 novembre 2021, sont favorables pour les personnes vaccinées au Gabon.
Ainsi, d’après les nouvelles mesures en vigueur depuis le 24 décembre dernier, les entreprises dont tous les employés sont vaccinés sont exemptées de la mesure de couvre-feu notamment les restaurants, les snack-bars, les boîtes de nuit etc. Aussi, toutes personnes vaccinées sont autorisées à circuler aux heures du couvre-feu et à accéder dans les lieux publics librement. Elles peuvent également circuler à l’intérieur du pays sans avoir besoin d’une autorisation spéciale ou d’un test PCR. Ces nouvelles mesures marquent également la fin de la gratuité du test PCR.
Mais, pour plusieurs acteurs de la société civile, le nouvel arrêté pris par le gouvernement le 24 décembre est « illégal ». Et en signe de contestation, le Copil citoyen, l’organisation qui avait introduit le recours en annulation auprès de la Cour constitutionnelle, a lancé une pétition. « Le Copil citoyen mandatera ses citoyens pour introduire un autre recours en annulation de l’arrêté 0685/PM du 24 décembre 2021, tout en invitant le peuple gabonais, les syndicats ayants suspendus leurs mouvements de grève, les confessions religieuses et leurs membres, les acteurs politiques, culturels, économiques etc. à se tenir prêt pour mener des actions d’envergures visant à défendre par tous les moyens patriotiques notre constitution et nos libertés fondamentales face au gouvernement», a déclaré, le porte-parole du Copil citoyen, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso.
Et dans une tribune libre, Rolly Alain Djila, juriste publiciste, spécialiste en Droit et procédures du contentieux soutient que l’arrêté 685 doit « être attaqué devant le Juge administratif, pour son illégalité tout en soulevant des questions préjudicielles liées à son anti-constitutionnalité ».
SG