(Le Nouveau Gabon) - Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) est confronté depuis plusieurs mois aux retards de paiement des primes dues aux agents et à l’absence de consommables pour la prise en charge des malades. Selon la directrice générale du CHUL, Marie Thérèse Vane, cette situation est due aux retards de versement des ristournes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Selon Dr Marie-Thérèse Vane, le CHUL est l’hôpital de référence pour près de 80 % des Gabonais économiquement faibles (GEF), consultés et soignés gratuitement au quotidien. « Les ristournes de la CNAMGS constituent donc la principale source de revenus du CHUL. Lorsqu’elles ne nous sont pas régulièrement reversées, comme c’est actuellement le cas, elles biaisent le fonctionnement même à minima de l’hôpital. C’est aussi ces ristournes qui permettent le paiement des différentes primes, objet de mouvements sociaux que vous observez », rapporte le journal l’Union citant la directrice.
D’après elle, les crédits et dotations de l’État sont versés en priorité à la programmation des investissements lourds que les ressources propres ne peuvent assumer. « Le fonctionnement régulier du CHUL dépend entièrement de la mise à disposition à un rythme soutenu, des dotations de l’État et des ristournes de la CNAMGS. C’est la simple réalité », a précisé la patronne du CHUL.
Ces retards observés dans les paiements des primes sont à l’origine des grèves à répétition du personnel au sein de cette structure sanitaire depuis quelques mois. Aussi, les patients dans cette structure hospitalière se plaignent du manque de certains consommables pour la prise en charge des malades. Cette situation met en mal le fonctionnement du principal établissement sanitaire du pays.
Pour ce qui est des primes, la Dr Marie Thérèse Vane s’est dite « très préoccupée » par la situation de ses collaborateurs en leur garantissant que ces revendications de travail seraient élaguées au fur et à mesure de probables éclaircies financières. Rappelons que les arriérés des primes dites de quote-part vont jusqu’à quinze mois cumulés sur les exercices 2020 et 2021.
Brice Gotoa
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