(Le Nouveau Gabon) - Le Centre national des maladies mentales de Melen à Libreville procède cette semaine au retrait des malades mentaux des rues de la capitale pour mieux les prendre en charge dans les établissements hospitaliers.
Ces personnes souffrantes des troubles mentaux qui étaient abandonnés dans les artères de Libreville bénéficieront désormais des soins gratuits à travers cette opération.
« Dès que nous les récupérons, nous les mettons dans les pavillons de contention, ensuite les médecins viennent voir dans quel état ils sont avant de mettre en place un protocole médical adapté à chacun d’eux. Au fur et à mesure on va les sédater (injecter un calmant) pour qu’ils regagnent leurs familles », explique Thierry Bayito Mokoko, directeur général du Centre national des maladies mentales de Melen.
Selon lui, dans le processus de guérison de ses malades mentaux la famille aurait un rôle important à jouer, mais hélas ici le personnel de santé déplore un abandon total. « Les familles ne nous aident pas. Dans cet hôpital, nous faisons 50% des soins et les 50% restants doivent venir de l’assistance familiale. Or presque tous ces malades-là sont délaissés par leurs familles », déplore-t-il.
C’est depuis 2020 que l’opération de transfert des malades mentaux errants à travers les artères de la capitale gabonaise a démarré. Elle consiste à récupérer, transférer, traiter et renvoyer dans leurs familles ces personnes malades. Cette opération se fait au prorata des places disponibles dans ce centre psychiatrique qui fait face au problème de capacité d’accueil. « Nous avons un gros problème de capacité d’accueil. Nous avons 100 places mais ces 100 places ne sont mêmes pas disponibles parce qu’elles sont d’une vétusté énorme. Nous sollicitons que l’Etat prenne réellement à bras le corps le problème de la santé mentale », a suggère le directeur général du centre.
Brice Gotoa