(Le Nouveau Gabon) - Dans un documentaire projeté le 21 octobre à Rome en Italie, le Pape François, chef de l’Église catholique romaine, plaide pour l’union des personnes du même sexe. Pour le souverain pontife, « les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont droit à une famille. […] Ce qu’il faut, c’est une loi d’union civile, elles ont le droit à être couvertes légalement ».
Cette position du prélat tranche avec celle de l’église catholique romaine au Gabon pour qui l’homosexualité n’est pas un droit humain. La loi sur la dépénalisation de cette orientation sexuelle adoptée par l’Assemblée nationale gabonaise le 23 juin dernier a de ce fait été un choc pour le clergé qui a immédiatement entamé une campagne de désapprobation. Mathieu Madega Lebouakehan, évêque de Mouila et président de la Conférence épiscopale du Gabon, qualifie cette loi de « choix de l’enfer ».
« Il faut préciser que le Pape François a tenu ces propos dans un contexte bien particulier. Car, il reste toujours fermement opposé au mariage entre les personnes du même sexe comme l’Église catholique en général. Nous sommes favorables au mariage entre un homme et une femme », tente de relativiser un prêtre presbytérien.
Au Gabon, malgré l’évolution du cadre réglementaire, le sujet divise. En dehors de l’Église catholique, une bonne partie des Gabonais, attachée aux valeurs africaines et chrétiennes, n’a de cesse de désapprouver les rapports sexuels entre personnes de même sexe.
SG